Le 30 octobre 1945, sous l'impulsion du général de Gaulle, le gouvernement français adopte l'ordonnance N°45-2563, qui prévoit la création d'un Commissariat à l'énergie atomique (CEA).
Le 24 janvier 1956, le général Pierre Gaston Billotte, ministre français de la Défense nationale et des Forces armées, adresse à Edgar Faure, Président du Conseil, et à Antoine Pinay, ministre français des Affaires étrangères, une note confidentielle dans laquelle il insiste sur la nécessité pour la France de disposer, parallèlement à ses engagements dans l'Euratom, d'une indépendance militaire atomique.
Quelques jours avant l'ouverture de la conférence diplomatique de Val Duchesse pour la préparation des traités de Rome, Maurice Bourgès-Maunoury, ministre français de la Défense, exprime à Christian Pineau, son collègue des Affaires étrangères, sa volonté de maintenir pour la France sa liberté de produire des armes nucléaires indépendamment de son adhésion au traité d'Euratom.
"Ration périodique d'armes nucléaires". En août 1958, l'image du coq français nourri à l'arme atomique par un militaire, un homme d'affaires et un escroc symbolise ce que la presse soviétique présente comme l'objectif final de la politique de la France : l'acquisition de l'arme nucléaire.
"Je vous assure, c'est seulement un nouveau mirage". Le 14 août 1959, le caricaturiste anglais David Low ironise sur les explications données par le président Charles de Gaulle concernant la politique nucléaire française au Sahara.
"L'aurore française. Le coq gaullois a une éructation" En novembre 1959, le caricaturiste néerlandais Opland illustre la volonté du général de Gaulle de doter la France de l'arme atomique.
Le 11 avril 1961, lors d'une conférence de presse à l'Élysée, le président français Charles de Gaulle réaffirme la volonté de la France de poursuivre ses essais nucléaires au Sahara.
"Charles le raide. La nouvelle arme de représailles du Saint-Empire romain". Le 17 février 1962, le caricaturiste néerlandais Opland illustre avec ironie la forme nouvelle de la politique de défense franco-allemande.
"Préparatifs de chauffage saisonnier pour la France". En 1963, le caricaturiste soviétique Ganf insiste sur les efforts poursuivis par le général de Gaulle pour mettre en place une politique nucléaire française indépendante.
Dès 1966, la France installe ses premières structures atomiques en Polynésie française. En 1974, les essais nucléaires dans l'atmosphère sont abandonnés au profit des essais en mer.
Les 14 et 15 février 1960, le quotidien français Le Monde annonce la nouvelle de l'explosion le 13 février à Reggane, dans le Sahara algérien, de la première bombe atomique française.
Le 14 février 1960, le quotidien français Le Monde annonce l'explosion, la veille à Reggane dans le Sahara algérien, de la première bombe atomique française.
"Le miracle atomique « Auparavant, on m'ignorait. Maintenant.. »". En février 1960, le caricaturiste allemand Fritz Behrendt illustre le nouveau statut de la France sur la scène mondiale après l'explosion, le 13 février à Reggane dans le Sahara algérien, de la première bombe atomique française.
"Avec les deux pieds sur les nuages". Le 27 octobre 1960, le caricaturiste allemand Pi ironise sur les ambitions politiques et militaires du général de Gaulle, président de la République française, après l'explosion, le 13 février à Reggane, dans le Sahara algérien, de la première bombe atomique française.
«Gloria in Excelsis Charlo – L’adoration des Mages». Le 10 janvier 1963, parodiant la naissance du Christ à Bethléem et la scène de «l'adoration des Mages», le caricaturiste Esenti évoque l'importance de la dissuasion nucléaire française pour le général de Gaulle. La France dispose ainsi d'une force de frappe nucléaire indépendante vis-à-vis des États-Unis, l’indépendance étant le principe de base de la politique de défense française. De gauche à droite, tels les rois mages devant l'enfant divin, le président américain John F. Kennedy, le Premier ministre anglais Harold Macmillan et le chancelier allemand Konrad Adenauer sont en admiration devant la réalisation française.
Le 20 juillet 1963, Maurice Faure, président du Parti radical français, s'interroge dans le quotidien français Le Monde sur la réelle capacité de dissuasion de la force de frappe nationale.
En janvier 1957, le quotidien milanais Il nuovo Corriere della Sera commente les propos de l'Américain Robert McKinney, président du Comité unifié pour l'énergie atomique, sur l'importance de l'énergie nucléaire pour l'Europe occidentale.
Le 6 mars 1957, le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung met en lumière l'importance grandissante de l'utilisation du nucléaire comme source d'énergie en Europe et dans le monde.
En 1957, motivé par la création de la Communauté européenne de l'énergie atomique (CEEA ou Euratom), Francis Perrin, commissaire français à l'énergie atomique, vante les mérites dont l'utilisation industrielle et domestique de l'atome semble porteuse. Des publicités sont intégrées dans la brochure sur l'utilisation pacifique de l'atome.
Les 15-16 novembre 1958, le quotidien bavarois Süddeutsche Zeitung décrit les bienfaits de l'énergie nucléaire et insiste sur l'importance pour l'Europe occidentale de répondre efficacement à la hausse de la demande énergétique.
Le 26 mars 1959, Étienne Hirsch, président de la Commission Euratom, décrit dans les colonnes de l'hebdomadaire anglais The New Scientist les enjeux et les objectifs d'Euratom.
Le 1er mars 1962, le Français Pierre Chatenet, président de la Commission de la Communauté européenne de l'énergie atomique (CEEA), accorde au quotidien français Le Monde un entretien au cours duquel il explique les objectifs du second plan quinquennal d'Euratom.
En 1962, à l'occasion de l'Exposition universelle de Seattle, Pierre Chatenet, président de la Commission de la Communauté européenne de l'énergie atomique (CEEA), explique à ses interlocuteurs américains ce qu'est Euratom et l'importance de l'énergie atomique pour l'Europe.
Pierre Chatenet (second à partir de la droite), président de la Commission de la Communauté européenne de l'énergie atomique (CEEA ou Euratom) de 1962 à 1967.
En 1963, dans un rapport sur le problème désarmement une commission de travail du Parti travailliste néerlandais (PvdA) se prononce contre la non-prolifération des armes atomiques.
Le 22 janvier 1964 à Bruxelles, Pierre Chatenet, président de la Commission de l'Euratom, donne à l'Institut royal des relations internationales (IRRI) une conférence sur les avantages et sur les dangers de l'énergie nucléaire.
Tableau indiquant les différents types de réacteurs, leur puissance et la date de leur raccordement au réseau en France, en Belgique, en Allemagne et en Italie au cours des années soixante.