Le 28 juin 1988, le Conseil européen de Hanovre décide de confier à un comité d'experts présidé par Jacques Delors, président de la Commission européenne, la mission d'étudier et de proposer les étapes concrètes devant mener à une Union économique et monétaire (UEM).
Le 12 avril 1989, Jacques Delors, président de la Commission des Communautés européennes, rend public le "rapport Delors" qui prévoit la réalisation de l'Union économique et monétaire (UEM) en trois phases successives.
Réunis les 26 et 27 juin 1989 à Madrid, les chefs d'État ou de gouvernement des Douze adoptent le plan Delors comme base pour la suite des travaux sur l'établissement par étapes d'une Union économique et monétaire (UEM).
Le 27 novembre 1989, le ministère danois des Affaires économiques rend public un rapport sur l'Union économique et monétaire (UEM) dans lequel il examine les enjeux de l'intégration monétaire européenne et définit la position du Danemark par rapport à ce processus.
Les 8 et 9 décembre 1989, lors du Conseil européen de Strasbourg, les chefs d'État ou de gouvernement des Douze décident notamment que la Conférence intergouvernementale (CIG) sur les étapes finales de l'Union économique et monétaire (UEM) se réunira avant la fin de 1990.
Le 28 avril 1990, la Commission européenne présente aux ministres des Affaires étrangères des Douze réunis à Dublin une note consacrée à l'Union économique et monétaire (UEM) et à la mise en place et aux conditions de fonctionnement d'une nouvelle institution monétaire, l'Eurofed.
Le 10 octobre 1990, en vue de la création d'une Union économique et monétaire (UEM), le Parlement européen adopte une résolution dans laquelle il soumet aux participants de la Conférence intergouvernementale (CIG) l'examen des modifications qu'il conviendrait d'apporter au traité de Rome.
Le 15 décembre 1990, le Conseil européen de Rome fournit notamment dans ses conclusions le cadre dans lequel vont se dérouler les deux Conférences intergouvernementales (CIG) sur l'Union économique et monétaire (UEM) et sur l'Union politique.
Le 15 décembre 1990, Guido Carli, ministre italien du Trésor, ouvre solennellement à Rome la Conférence intergouvernementale (CIG) sur l'Union économique et monétaire (UEM).
Le 18 juin 1991, la présidence luxembourgeoise du Conseil dépose un projet de traité sur l'Union issu des travaux des conférences intergouvernementales sur l'Union politique et sur l'Union économique et monétaire (UEM) lancées le 15 décembre 1990 à Rome. Ce projet, qui propose pour l'Union une structure à trois piliers, débouchera sur la signature, le 7 février 1992 à Maastricht, du Traité sur l'Union européenne.
Les 28 et 29 juin 1991, le Conseil européen de Luxembourg se félicite des avancements des travaux des deux conférences intergouvernementales sur l'Union économique et monétaire et sur l'Union politique et réaffirme que la décision finale sur le texte du traité sur l'Union politique et l'Union économique et monétaire sera prise au Conseil européen de Maastricht des 9 et 10 décembre 1991.
Les 9 et 10 décembre 1991, les chefs d'État ou de gouvernement des Douze se réunissent en Conseil européen à Maastricht afin notamment de dégager un accord sur le traité sur l'Union européenne.
Photo de famille du Conseil européen de Rome des 14 et 15 décembre 1990 qui fournit dans ses conclusions le cadre dans lequel vont se dérouler les deux Conférences intergouvernementales (CIG) sur l'Union économique et monétaire (UEM) et sur l'Union politique.
«Piscine ouverte de Maastricht: “Suivez-moi! – Dis-nous s’il y a de l’eau dans le bassin!”». Le 9 décembre 1991, à la veille du Conseil européen de Maastricht, le caricaturiste Horst Haitzinger ironise sur l'engagement («Suivez-moi») du chancelier allemand Helmut Kohl en faveur de l'Union économique et monétaire (UEM) et du traité sur l'Union européenne. Le président français François Mitterrand, deuxième dans la file semble plus hésitant à se lancer: «Dis-nous s'il y a de l'eau dans le bassin», tandis que le Premier ministre britannique John Major s'apprête à quitter le plongeoir.
"L'Euro-vélo, une fois assis dessus, le cycliste constate tout de suite - ça grimpe..." Le 14 décembre 1991, le caricaturiste allemand Ernst Maria Lang ironise sur les efforts du gouvernement allemand pour mettre en place l'Union économique et monétaire (UEM). Dans leur enthousiasme, le chancelier allemand Helmut Kohl (à g.), Theo Waigel, ministre allemand des Finances (au centre), et Hans-Dietrich Genscher, ministre des Affaires étrangères (à dr.), semblent de pas avoir réalisé que la roue arrière (politique sociale et la sécurité) est trop petite par rapport à la roue avant de l'union monétaire.
Le 10 décembre 1991, à l'issue du Conseil européen de Maastricht, Ruud Lubbers, Premier ministre néerlandais et président en exercice du Conseil des Communautés européennes, tient une conférence de presse au cours de laquelle il assure ses interlocuteurs que la monnaie unique européenne deviendra une réalité effective avant la fin du vingtième siècle.
Le 12 décembre 1991, commentant les résultats du Conseil européen de Maastricht des 9 et 10 décembre, le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung pointe l'échec des projets d'union politique du chancelier allemand Helmut Kohl et souligne le rôle important de la France pour sortir les Douze de l'impasse.