Le 19 janvier 1956, commentant les négociations en cours sur l'Euratom, le philosophe Raymond Aron publie dans le quotidien français Le Figaro un article dans lequel il détaille les difficultés auxquelles se heurte la coopération européenne en matière nucléaire.
Le 16 novembre 1956, tirant les enseignements économiques et politiques de la crise militaire de Suez et des problèmes d'approvisionnement pétrolier qu'elle a engendrés en Europe, les ministres des Affaires étrangères de l'Allemagne, de la Belgique, de la France, de l'Italie, du Luxembourg et des Pays-Bas désignent un comité de trois Sages (l'Allemand Franz Etzel, le Français Louis Armand et l'Italien Francesco Giordani) chargés de rédiger un rapport sur les quantités d'énergie atomique qui peuvent être produites rapidement dans les six pays et sur les moyens à mettre en œuvre à cet effet.
"Fortifiant - ....et maintenant encore une petite tablette de fission !" Le 17 janvier 1956, le caricaturiste Party illustre dans l'hebdomadaire allemand Rheinischer Merkur les bienfaits de l'énergie atomique pour redynamiser une Europe malade et affaiblie.
Le 4 mai 1957, les trois Sages (l'Allemand Franz Etzel, le Français Louis Armand et l'Italien Francesco Giordani) présentent aux Six leur rapport sur les objectifs de la Communauté européenne de l'énergie atomique (CEEA).