Le 9 mai 1950, le ministre britannique des Affaires étrangères Ernest Bevin informe l'Ambassadeur du Royaume-Uni en poste à Paris, de l'existence d'une possible proposition française concernant la création d'un pool européen du charbon et de l'acier.
Le 10 mai 1950, à l'occasion d'une réunion au sein du ministère des Affaires étrangères et du Commonwealth, les principaux ministres britanniques commentent la déclaration prononcée, la veille, par le ministre français des Affaires étrangères Robert Schuman et critiquent l'initiative française de vouloir créer un pool charbon-acier en Europe.
Le 10 mai 1950, le quotidien britannique Daily Herald consacre sa une à la déclaration de Robert Schuman, ministre français des Affaires étrangères, qui, la veille à Paris, a proposé une mise en commun des productions du charbon et de l'acier en Europe.
Le 11 mai 1950, Sir Ivone Kirkpatrick, haut-commissaire britannique en Allemagne, adresse au ministère des Affaires étrangères britannique un mémorandum dans lequel il explique la portée politique du plan Schuman.
Le 11 mai 1950, différents ministères britanniques rédigent une note commune à l'attention du cabinet du Premier ministre dans laquelle ils analysent les possibles répercussions économiques résultant de la mise en oeuvre du plan Schuman et évoquent les origines de la proposition française.
Le 11 mai 1950, les services du ministère britannique de la Défense rédigent plusieurs notes sur les implications stratégiques du plan Schuman, notamment en matière de contrôle des industries du charbon et de l'acier en Europe et de production d'armements.
Le 11 mai 1950, deux jours après la déclaration Schuman, le ministre britannique des Affaires étrangères Ernest Bevin, le ministre français des Affaires étrangères Robert Schuman et le secrétaire d'État américain Dean Acheson se rencontrent à Londres. A cette occasion, Ernest Bevin, mécontent d'avoir été mis devant le fait accompli, expose ses griefs à son homologue français.
Le 11 mai 1950, Clement Attlee, Premier ministre britannique, fait part de ses impressions à l'égard du plan Schuman devant la Chambre des Communes et exprime son soutien à la proposition française.
Le 12 mai 1950, le quotidien britannique Daily Telegraph pointe les difficultés de la mise en oeuvre du plan Schuman et insiste sur les enjeux économiques et politiques du projet français.
"Escapade amoureuse au-dessus de l'enclume". Le 12 mai 1950, s'inspirant d'une tradition écossaise selon laquelle des couples se rendent dans les forges de Gretna Green pour prononcer leurs vœux de mariage au-dessus de l'enclume du forgeron, le caricaturiste britannique David Low illustre la surprise qu'éprouve Dean Acheson, secrétaire d'État américain, suite à la déclaration Schuman du 9 mai 1950.
Le 17 mai 1950, le National Coal Board, entreprise publique des charbonnages britanniques livre ses premières impressions sur les enjeux du plan Schuman et analyse les possibles répercussions pour le secteur charbonnier national.
"Symphonie Schuman". Le 17 mai 1950, le caricaturiste Low ironise sur la difficile position du Royaume-Uni face au projet français de mise en commun des productions d'acier et de charbon en Europe occidentale.
"Pont de la Concorde". Le 17 mai 1950, le caricaturiste britannique Leslie Gilbert Illingworth illustre la proposition historique de Robert Schuman de mettre en commun la production du charbon et de l'acier en Europe occidentale et insiste sur l'importance du rapprochement franco-allemand.
Le 19 mai 1950, Oliver Harvey, ambassadeur du Royaume-Uni à Paris, écrit à Ernest Bevin, ministre britannique des Affaires étrangères, pour lui faire part des possibles conséquences politiques en cas d'accueil favorable ou de rejet du plan Schuman par le Royaume-Uni.
Le 19 mai 1950, le diplomate anglais Sir Roger Makins adresse à Ernest Bevin une note dans laquelle il suggère au ministre britannique des Affaires étrangères d'adopter une position attentiste à l'égard du plan Schuman.
Le 19 mai 1950 à Édimbourg, Winston Churchill explique vouloir disposer d'une étude approfondie sur les conséquences d'une éventuelle participation britannique au plan Schuman avant de prendre position sur l'initiative française.
Le 19 mai 1950, l'hebdomadaire britannique Tribune souligne l'importance de la participation britannique à la réalisation du projet européen de mise en commun de la production de charbon et de l'acier en Europe occidentale.
Le 20 mai 1950, le service de presse de l'ambassade britannique à La Haye, rédige une note d'information, qui détaille la situation des secteurs sidérurgiques et charbonniers du Royaume-Uni face au plan Schuman.
Le 22 mai 1950, le Comité britannique de la Ligue européenne de coopération économique (LECE) lance un appel dans le quotidien britannique The Times afin que le Royaume-Uni s'associe activement à la mise en oeuvre du plan Schuman.
Le 25 mai 1950, dans le cadre de la mise en oeuvre du plan Schuman, le ministre britannique des Affaires étrangères Ernest Bevin rejette l'idée d'une conférence internationale et suggère à son homologue français Robert Schuman, l'ouverture de négociations directes entre la France et l'Allemagne, auxquelles le Royaume-Uni pourrait éventuellement participer.
Le 25 mai 1950, le gouvernement français invite le Royaume-Uni à se joindre aux négociations concernant la mise en place du pool européen du charbon et de l'acier.
Le 26 mai 1950, l'ambassade britannnique à Paris transmet au gouvernement français, un message qui fait état des réticences du Royaume-Uni à l'égard du plan Schuman.
Le 30 mai 1950, afin de dissiper tout malentendu entre la France et le Royaume-Uni sur les objectifs fondamentaux du plan Schuman, le gouvernement français adresse un mémorandum au gouvernement britannique, qui précise l'inspiration centrale du projet de pool charbon-acier tout en insistant sur la portée des bases de négociation proposées.
Le 30 mai 1950, le philosophe Raymond Aron évoque dans le quotidien britannique The Manchester Guardian les origines du plan Schuman et s'interroge sur les chances de succès de l'initiative française.
"Bevin: Voyons d'abord, ce que vous nous préparez !" Le 30 mai 1950, le caricaturiste allemand Beuth illustre la prudence du Royaume-Uni à l'égard de la proposition Schuman de mise en commun de la production européenne du charbon et de l'acier. De gauche à droite: Ernest Bevin, ministre britannique des Affaires étrangères, le chancelier fédéral Konrad Adenauer et Robert Schuman, ministre français des Affaires étrangères.
Le 31 mai 1950, Oliver Harvey, ambassadeur du Royaume-Uni à Paris, transmet à Kenneth Younger, adjoint au ministre britannique des Affaires étrangères, un télégramme dans lequel il détaille les différences de points de vue entre le gouvernement français et les autorités gouvernementales britanniques concernant le projet de pool charbon-acier.
En juin 1950, le Comité national exécutif du Parti travailliste publie un manifeste European Unity dans lequel il expose les thèses officielles britanniques sur le problème de l'unité européenne.
Le 2 juin 1950, le ministre britannique des Affaires étrangères Ernest Bevin, hospitalisé à la clinique de Londres, envisage avec ses collaborateurs la possibilité de ne pas faire participer le Royaume-Uni aux négociations sur la mise en oeuvre du plan Schuman.
Le 3 juin 1950, le gouvernement britannique publie un communiqué dans lequel il prend position par rapport à la Déclaration Schuman visant à la mise en commun de la production du charbon et de l'acier en Europe de l'Ouest.
Le 4 juin 1950, le journal du dimanche britannique The Observer publie un article dont l'auteur, un étudiant de l'Europe, pointe les défauts du plan Schuman, en dénonçant notamment les pouvoirs de la future Haute Autorité.
Le 14 juin 1950, René Massigli, ambassadeur de France à Londres, écrit à Robert Schuman, ministre français des Affaires étrangères, pour lui faire connaître la position exacte du Premier ministre britannique Clement Attlee sur le projet de pool charbon-acier.
Le 17 juin 1950, l'hebdomadaire anglais The New Statesman and Nation expose la position britannique face au projet français de mise en commun des productions de l'acier et du charbon en Europe occidentale.
En juillet 1950, le périodique britannique The Banker détaille la portée du plan Schuman et décrit son impact probable sur le secteur industriel du Royaume-Uni.
Les 10 et 11 mai 1970, lors d'un entretien accordé au journaliste Georges Suffert, Jean Monnet, ancien commissaire général au Plan de modernisation et d'équipement, évoque la réaction du Royaume-Uni à l'égard du plan Schuman.