Le 5 janvier 1971, Gaston Eyskens, Premier ministre de la Belgique, adresse une lettre personnelle à Pierre Werner, ministre d'État, président du gouvernement et ministre des Finances du Luxembourg, dans laquelle il réaffirme son soutien au plan Werner sur la réalisation par étapes d'une Union économique et monétaire européenne.
Le 6 janvier 1971, le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères Gaston Thorn transmet à Pierre Werner, ministre d'État, président du gouvernement et ministre des Finances du Luxembourg, un extrait d'un rapport confidentiel de l'ambassade des Pays-Bas à Paris concernant la position française quant à la mise en place d'une Union économique et monétaire.
Le 27 janvier 1971, l'ambassade du Luxembourg à Bonn adresse une note au ministère luxembourgeois des Affaires étrangères dans laquelle elle détaille les positions de la France et de la République fédérale d’Allemagne (RFA) à l’égard de l’Union économique et monétaire lors du sommet franco-allemand les 25 et 26 janvier à Paris.
Le 1er février 1971, Willy Brandt, chancelier de la République fédérale d'Allemagne (RFA), adresse une lettre personnelle à Pierre Werner, ministre d'État, président du gouvernement et ministre des Finances du Luxembourg, dans laquelle il réaffirme son soutien au plan Werner sur la réalisation par étapes d'une Union économique et monétaire européenne.
Le 4 février 1971, à l'occasion de la célébration du 10ème anniversaire de la Fédération bancaire de la Communauté économique européenne (CEE), Pierre Werner, président du gouvernement et ministre des Finances du Luxembourg, prononce un discours sur la mise en place par étapes d'une Union économique et monétaire.
Le 8 février 1971, Pierre Werner (à g.), ministre d'État, président du gouvernement et ministre des Finances du Luxembourg, et Franco-Maria Malfatti (à dr.), président de la Commission des Communautés européennes, assistent à Bruxelles à une session du Conseil, réuni en formation "Affaires économiques et financières".
Le 9 février 1971, les ministres des Finances des Six adoptent à Bruxelles le troisième programme de politique économique à moyen terme. Valéry Giscard d'Estaing, ministre français des Finances et président en exercice du Conseil Ecofin, répond aux questions des journalistes.
Le 10 février 1971, Karl Schiller, ministre de l'Économie de la RFA, commente l'éventuelle mise en place d'une Union économique et monétaire suite aux délibérations du Conseil "Affaires économiques et financières" de la veille.
Le 12 février 1971, le gouvernement fédéral allemand se félicite des décisions adoptées le 9 février par le Conseil des ministres de la Communauté européenne à Bruxelles quant à la mise en place par étapes d'une Union économique et monétaire.
En vue de préparer son intervention lors de la dix-septième réunion du Comité d'action pour les États-Unis d'Europe (CAEUE), les 23 et 24 février 1971, sur la mise en place d'une Union économique et monétaire européenne, Pierre Werner, ministre d'État, président du gouvernement et ministre des Finances du Luxembourg, reçoit une lettre de Jean Monnet, alors président du CAEUE, comprenant le projet d'ordre du jour ainsi que le projet de déclaration et de résolutions soumis au Comité.
Le 18 mars 1971, lors d'un exposé fait à Munich, Pierre Werner, ministre d'État et ministre des Finances du Luxembourg, souligne la nécessité de réaliser une Union économique et monétaire européenne et présente les perspectives de succès d’une telle union.
Suite aux délibérations du Conseil "Affaires économiques et financières" des 8 et 9 février 1971, le Conseil et les représentants des gouvernements des États membres adoptent le 22 mars une résolution concernant la réalisation par étapes de l'Union économique et monétaire.
Dans une note du 26 avril 1971 sur les problèmes relatifs à la construction européenne, le gouvernement belge préconise qu’on procède à la modification du traité de Rome en y inscrivant l’obligation de réaliser l’Union économique et monétaire à la fin de l’année 1980.
Le 29 avril 1971, Pierre Werner, ministre d'État, président du gouvernement et ministre des Finances du Luxembourg, prononce à Hanovre un discours sur la mise en place d'une Union économique et monétaire européenne.
Le 18 décembre 1971, le "Groupe des Dix" expose les principales mesures monétaires approuvées à Washington par les ministres et par les gouverneurs des banques centrales des dix pays participant aux accords généraux d'emprunts.
Le 19 décembre 1971, à son retour du sommet du "Groupe des Dix", Valéry Giscard d'Estaing, ministre français de l'Économie et des Finances, livre aux journalistes de l'ORTF (Office de radiodiffusion et télévision française) ses impressions sur les résultats de la réunion de Washington.
Le 20 décembre 1971, le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung se félicite des accords du Smithsonian Institute qui prévoient notamment le réalignement des monnaies des pays industrialisés et une réadaptation du système des marges de fluctuation monétaire.
Le 19 janvier 1972, Karl Schiller, ministre allemand des Finances, présente devant le Bundestag les principaux résultats du sommet des Dix à Washington ainsi que les grandes lignes de la politique monétaire de la République fédérale d'Allemagne (RFA).
Le 28 janvier 1972, Pierre Werner, ministre d'État et président du gouvernement luxembourgeois, présente, lors du premier Forum économique mondial à Davos, sa vision sur la réalisation de l'Union économique et monétaire comme étape vers l'Europe politique.
Le 21 mars 1972, le Conseil et les représentants des gouvernements des États membres des Communautés européennes adoptent une résolution relative à l'application de la résolution du 22 mars 1971 concernant la réalisation par étapes de l'Union économique et monétaire.
Aide-mémoire du 21 avril 1972 pour le ministre italien Moro, en vue de la troisième réunion préparatoire du sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté européenne, sur la position du gouvernement italien à l’égard de la réalisation d’une Union économique et monétaire.
Le 19 avril 1973, la Commission des Communautés européennes fait parvenir au Conseil des Communautés européennes une communication relative au bilan des progrès accomplis au cours de la première étape de l’Union économique et monétaire. Elle y présente les enseignements à tirer de la première étape et formule les grandes lignes d’un programme d’action pour la deuxième étape.
En 1980, Pierre Werner, président du gouvernement luxembourgeois, présente devant l’Institut royal des relations internationales à Bruxelles un exposé intitulé Du plan Werner au système monétaire européen (S.M.E.).
... dans un contexte de troubles monétaires européens et internationaux
Le 6 mai 1971, quelques jours avant la décision du gouvernement allemand de laisser flotter le mark, le quotidien économique et financier britannique The Financial Times analyse la réaction des différents pays à la crise monétaire internationale.
Le 9 mai 1971, les ministres des Finances des Six – à g.: l'Allemand Karl Schiller et le Français Valéry Giscard d'Estaing – discutent de différents moyens pour mettre fin à l'instabilité monétaire grandissante en Europe.
Le 10 mai 1971, le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung décrit le déroulement de la réunion des ministres des Finances des Six, qui s’est tenue les 8 et 9 mai 1971 à Bruxelles, et commente les débats des ministres pour trouver des solutions à la crise monétaire.
Le 10 mai 1971, le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung analyse la décision allemande de laisser fluctuer sa monnaie nationale et commente les différentes réactions des gouvernements européens face à cette décision.
Le 10 mai 1971, le quotidien économique et financier britannique The Financial Times commente la décision allemande de laisser fluctuer sa monnaie nationale et s'inquiète des conséquences d'une aggravation de la crise monétaire internationale.
Le 10 mai 1971, le quotidien français Le Figaro commente les décisions prises lors de la réunion, les 8 et 9 mai 1971 à Bruxelles, des ministres des Finances des Six, et analyse la décision du gouvernement allemand de laisser fluctuer sa monnaie nationale.
Le 18 mai 1971, le quotidien allemand Die Welt commente les points essentiels de la politique monétaire de la République fédérale d'Allemagne (RFA) et expose les tentatives du ministre allemand de l'Économie et des Finances Karl Schiller pour défendre sa décision de laisser flotter le mark.
En juin 1971, Raymond Barre, vice-président de la Commission européenne en charge des Affaires économiques et financières, accorde au mensuel économique suisse Vision une interview dans laquelle il décrit ses propositions pour mettre fin aux troubles monétaires en Europe.
Le 8 juin 1971, le journal Le Monde présente les conclusions d’un colloque organisé par le Mouvement pour l’indépendance de l'Europe sur la crise monétaire internationale. Le quotidien français résume les thèses de Jacques Rueff, expert en questions monétaires, de Jean-Marcel Jeanneney, ancien ambassadeur et ministre du général de Gaulle et de Georges Pompidou, et de Jean Charbonnel, ancien ministre, président de la commission des finances de l'Assemblée nationale, sur la monnaie européenne et le dollar.
Le 20 juillet 1971, soit moins d'un mois avant la décision unilatérale des États-Unis de mettre fin à la convertibilité en or du dollar, le Conseil des ministres des Finances des Six débat des possibilités de résoudre la crise monétaire internationale. A g. : Mario Ferrari Aggradi, ministre italien du Trésor, s'entretient avec Valéry Giscard d'Estaing, ministre français de l'Économie et des Finances et président en exercice du Conseil Ecofin.
Le 23 août 1971, l’ambassade française au Luxembourg informe son ministère des Affaires étrangères des décisions prises par les pays du Benelux en ce qui concerne la crise monétaire. Il est ainsi précisé que le Luxembourg, la Belgique et les Pays-Bas décident de maintenir une parité fixe entre eux, de rétablir le marché commun agricole et d’autoriser l’intervention des banques centrales sur les marchés respectifs tant qu’il s’agira des monnaies communautaires. Les pays du Benelux créent entre eux un bloc monétaire qui refuse de suivre le dollar.
Le 26 août 1971, Jean Monnet, président du Comité d'action pour les États-Unis d'Europe (CAEUE), adresse à Pierre Werner, président du gouvernement, ministre des Finances du Luxembourg et membre actif du CAEUE, une lettre dans laquelle il fait part de ses observations au sujet de la crise monétaire internationale.
Le 1er septembre 1971, Jean Monnet, président du comité d'action pour les États-Unis d'Europe (CAEUE), transmet à Pierre Werner, ministre d'État, ministre des Finances du Luxembourg et membre actif de ce comité, un rapport de Robert Triffin, spécialiste des questions monétaires auprès du CAEUE, sur la crise du dollar et du système monétaire international.
Le 1er septembre 1971, Jean Monnet, président du comité d'action pour les États-Unis d'Europe (CAEUE), transmet à Pierre Werner, ministre d'État, ministre des Finances du Luxembourg et membre actif de ce comité, un rapport de Robert Triffin, spécialiste des questions monétaires auprès du CAEUE, sur la crise du dollar et du système monétaire international.
Le 10 septembre 1971, la Commission européenne dresse à l'attention du Conseil de ministres des Communautés européennes les mesures envisagées par l'Europe pour faire face à la décision américaine de mettre fin à la convertibilité du dollar en or.
Le 10 septembre 1971, face à la décision américaine de suspendre la convertibilité en or du dollar, Franco Maria Malfatti, président de la Commission des Communautés européennes adresse une lettre à Pierre Werner, président du gouvernement luxembourgeois, dans laquelle il appelle au renforcement de la Communauté et à la mise en place d'une véritable politique monétaire commune.
Le 30 septembre 1971, Pierre Werner, gouverneur du Fonds monétaire international (FMI) pour le Luxembourg, prononce un discours devant l’assemblée annuelle des gouverneurs du FMI à Washington.
Le 1er octobre 1971, Pierre Werner, ministre d’État et ministre des Finances du Luxembourg, donne une conférence à l’université de Liège dans laquelle il retrace notamment la mise en route de la première étape de l’Union économique et monétaire européenne et analyse la crise à laquelle l’Europe doit faire face.
Dans un rapport interne rédigé à Bonn en date du 12 octobre 1971, le ministère fédéral des Affaires étrangères relève dix-neuf événements, avec impact sur la politique monétaire, produits depuis mai 1971. Sont ainsi mis en lumière l’afflux des devises, les initiatives d’action communautaire, le flottement du DM et du florin néerlandais, les conclusions de la réunion du Conseil des ministres des Finances du 1-2 juillet 1971, les mesures américaines du 15 août 1971, l’initiative monétaire du Benelux du 19-20 août 1971, la situation du marché des devises dans la Communauté, la réunion du Conseil des ministres des CE du 13 septembre 1971, la réunion du «groupe des Dix» et du FMI, la deuxième phase des mesures américaines du 7 octobre 1971, la réunion du groupe de travail OCDE, la lettre du chancelier fédéral Brandt au président Pompidou du 17 octobre 1971 et la lettre de réponse, le réalignement monétaire du 3 novembre 1971, la conférence de Versailles du 4 novembre 1971, la note des États-Unis relative aux États non-membres de l’AELE du 5 novembre 1971, les pourparlers bilatéraux germano-britanniques du 9 novembre 1971 et l’évolution des mesures américaines au sein du congrès des États-Unis.
Les 18 et 19 octobre 1971, face à la décision américaine de suspendre la convertibilité en or du dollar, le groupe de travail du comité de politique économique de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) présente un rapport dans lequel est évaluée l'ampleur de l'ajustement requis dans la balance des paiements des États-Unis et les implications qui en découlent pour les autres pays.
Les 19 et 20 octobre 1971, face à la décision américaine de suspendre la convertibilité en or du dollar, le "Groupe des Dix" procède à l'inventaire des problèmes qui se posent pour la remise en route du système monétaire.
Le 8 novembre 1971, Maurice Schumann, ministre français des Affaires étrangères, intervient dans le cadre des débats sur la préparation d’une conférence au sommet en 1972 des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté européenne. Afin de garantir le succès de cette réunion, les Six devraient, selon lui, d’abord rétablir leur solidarité face à la crise monétaire et montrer leur volonté à poursuivre l’approfondissement et le développement d’une Union économique et monétaire européenne.
Le 18 décembre 1971, le "Groupe des Dix" expose les principales mesures monétaires approuvées à Washington par les ministres et par les gouverneurs des banques centrales des dix pays participant aux accords généraux d'emprunts.
Le 21 décembre 1971, à la tribune de la Chambre des députés, le ministre luxembourgeois des Finances, Pierre Werner, détaille la position du Luxembourg au sujet des récentes décisions de Washington sur le plan monétaire international.
... dans un contexte de troubles monétaires européens et internationaux
Le 9 mars 1972, l’ambassadeur français à Bonn, Jean Sauvagnargues, adresse un télégramme à son ministère des Affaires étrangères, dans lequel il expose les réactions faisant suite à l’accord de principe en matière de politique économique, réalisé lors de la session du Conseil des ministres les 8 et 9 février à Bruxelles. Il s’agit d’un accord basé sur la concertation franco-allemande et dégagé in extremis par les ministres des Finances des Six.
Le 28 avril 1972, l’ambassadeur français à Bonn, Jean Sauvagnargues, adresse un télégramme à son ministère des Affaires étrangères, dans lequel il évoque les perspectives d’évolution de la coopération monétaire au sein des Communautés européennes.
Par un télégramme du 1er juillet 1972, Burin des Roziers, représentant permanent de la France auprès des Communautés européennes, informe son ministère des Affaires étrangères de la réunion du Conseil qui s’est tenue le 26 juin 1972. Lors de cette réunion, les ministres de l’Économie et des Finances des Communautés européennes ont procédé au second examen annuel de l’évolution économique et de la coordination des politiques budgétaires et ont débattu de la situation créée par la flottaison de la livre sterling.
Le 24 octobre 1972, le ministère des Affaires étrangères français reçoit un commentaire de la déclaration finale de la conférence des chefs d'État ou de gouvernement des Communautés élargies réunis à Paris du 19 au 21 octobre 1972. Les Neuf affirment leur intention de transformer, avant la fin de la décennie en cours, l'ensemble de leurs relations en une union européenne. Dans ce but, ils prennent des décisions concernant notamment l'Union économique et monétaire (devant être réalisée le 31 décembre 1980 au plus tard), le Fonds monétaire de coopération et la politique régionale.