Le 1er février 1956, invoquant la situation privilégiée de la Belgique en raison de ses stocks d'uranium congolais, le quotidien La Libre Belgique s'insurge contre le projet d'Euratom supranational que défend le Comité d'action pour les États-Unis d'Europe (CAEUE).
Le 6 mars 1956, Jean Monnet, président du Comité d'action pour les États-Unis d'Europe (CAEUE), adresse à Hendrik Oosterhuis, président de la Fédération des syndicats néerlandais et membre du CAEUE, une lettre dans laquelle il commente la décision américaine de vendre à l'étranger une partie de son uranium enrichi afin de favoriser le développement de l'utilisation pacifique de l'énergie atomique et souligne les répercussions de cette mesure pour l'industrie européenne dans le cadre des débats relatifs à la création de l'Euratom.
En mars 1956, la Fédération des industriels belges (FIB) publie un rapport sur les enjeux de la coopération européenne en matière d'énergie nucléaire en insistant notamment sur les conséquences d'une telle politique pour le marché belge de l'énergie.
Le 16 mars 1956, Paul Struye, membre du Sénat de Belgique, intervient devant l'Assemblée commune de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) pour expliquer qu'en aucun cas l'adhésion de la Belgique à la future Communauté européenne de l'énergie atomique (Euratom) ne doit conduire à l'abandon des acquis diplomatiques du pays relatifs à l'exploitation des gisements d'uranium du Congo.
Le 17 mars 1956, la revue catholique belge La Relève exprime ses réserves à propos du rapport de la Fédération des industriels belges (FIB) sur les perspectives de coopération européenne dans le domaine de l'énergie atomique.
Le 26 juillet 1956, afin de faciliter les négociations, les gouvernements de la République fédérale d'Allemagne, de la Belgique, de la France, de l'Italie, du Luxembourg et des Pays-Bas conviennent d'un arrangement relatif aux mesures conservatoires à prendre en prévision de l'institution de l'Euratom, ceci afin d'éviter que les pays intéressés n'instituent avant la mise en vigueur du traité des mesures qui aillent à l'encontre des objectifs à réaliser par ce traité. Les produits et équipements visés par l'arrangement comprennent par exemple: les matières fissiles, les appareils de détection des radiations ou les équipements spéciaux pour séparer les isotopes d'uranium.
Le 18 octobre 1956, dans le cadre des négociations de Val Duchesse, Christian Calmes, secrétaire général de la Conférence intergouvernementale pour le Marché commun et l'Euratom, rédige une note dans laquelle il définit les enjeux et les difficultés que pose l'approvisionnement en matières fissiles à la future Communauté européenne de l'énergie atomique (CEEA ou Euratom).
Le 6 novembre 1956, un groupe d'experts franco-allemand dresse une liste de propositions relatives au Marché commun et à l'Euratom, notamment en ce qui concerne la question de l'approvisionnement de l'Euratom. Le lendemain, le chancelier allemand Konrad Adenauer informe les chefs de délégation allemand et français à la Conférence intergouvernementale de Val Duchesse que les propositions contenues dans ce rapport sont de nature obligatoire.
Le 13 novembre 1956, Maurice Faure, secrétaire d'État français aux Affaires étrangères et chef de la délégation française à la Conférence intergouvernementale pour le Marché commun et l'Euratom, adresse à Maurice Couve de Murville, ambassadeur de France en Allemagne, un télégramme lui faisant part du contenu d'une lettre dans laquelle Guy Mollet, président du Conseil des ministres français, explique au chancelier allemand Konrad Adenauer l'importance qu'il accorde au projet d'Euratom.
Le 1er février 1957, le secrétariat du groupe de l'Euratom de la Conférence intergouvernementale pour le Marché commun et l'Euratom fait le point sur le régime de la propriété des matières fissiles dans la future Communauté européenne de l'énergie atomique (CEEA).