Le 4 avril 1955, prenant acte de l'échec du projet de Communauté européenne de défense (CED), Johan Willem Beyen, ministre néerlandais des Affaires étrangères, adresse à ses homologues belge et luxembourgeois Paul-Henri Spaak et Joseph Bech une note dans laquelle il propose de relancer la construction européenne par le biais d'une intégration économique générale, et non plus sectorielle, dans le cadre d'un marché commun.
Le 19 avril 1955, Johan Willem Beyen, ministre néerlandais des Affaires étrangères, explique devant la commission des Affaires étrangères de la Deuxième Chambre des Pays-Bas la nature de son projet de relance européenne appuyé par Paul-Henri Spaak, ministre belge des Affaires étrangères.
Le 23 avril 1955, Johan Willem Beyen et Joseph Luns, qui se partagent la responsabilité de ministre néerlandais des Affaires étrangères, adressent aux représentants diplomatiques néerlandais à l'étranger un télégramme dans lequel ils font le point sur les consultations entre Beyen et Paul-Henri Spaak, ministre belge des Affaires étrangères, au sujet de la relance européenne.
Le 6 mai 1955, le Conseil des ministres néerlandais fait un premier point sur les instructions à donner à Johan Willem Beyen, ministre des Affaires étrangères, dans la perspective de ses prochains entretiens avec ses homologues belge, Paul-Henri Spaak, et luxembourgeois, Joseph Bech, sur la relance européenne.
Le 9 mai 1955, le Conseil des ministres néerlandais fait le point sur les instructions à donner à Johan Willem Beyen, ministre des Affaires étrangères, dans la perspective de ses prochains entretiens avec ses homologues belge, Paul-Henri Spaak, et luxembourgeois, Joseph Bech, sur la relance européenne.
Le 14 mai 1955, l'économiste belge Louis Ameye examine les avantages et les inconvénients des propositions de relance européenne basées sur l'expérience de l'Union économique Benelux et plaide pour la réalisation d'une union douanière ou d'un marché commun général en Europe.
Dans une note du 18 mai 1955, le ministère des Affaires étrangères français compare les modalités d'intégration européenne - totale ou fonctionnelle (sectorielle) - , pour déterminer quelle voie serait la plus adaptée aux yeux du gouvernement français. Après avoir conclu en faveur d'une intégration dans des secteurs spécifiques, tels que les transports, le nucléaire notamment, la note analyse les formes d'organisation potentielle de cette intégration.
Le 20 mai 1955, le quotidien belge Le Soir décrit les principales propositions contenues dans le mémorandum commun des trois pays du Benelux aux six pays membres de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) pour une relance de l'intégration européenne.
Le 24 mai 1955, Jean-Paul Garnier, ambassadeur de France aux Pays-Bas, rapporte au ministre français des Affaires étrangères, Antoine Pinay, les informations qu'il a collectées sur le contexte de rédaction du mémorandum Benelux ainsi que sur les intentions de ses auteurs. La note détaille le soutien que le ministre Beyen a pu obtenir des autres membres de la CECA.
Le 25 mai 1955, André François-Poncet, ambassadeur de France en République fédérale d'Allemagne (RFA) adresse une lettre à Antoine Pinay, ministre français des Affaires étrangères, dans laquelle il rend compte de l'hostilité des milieux industriels et de la presse allemande à l'encontre de toute proposition d'extension de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) à d'autres secteurs industriels.
Le 26 mai 1955, le ministère français des Affaires étrangères réagit au mémorandum Benelux sur la relance européenne en expliquant les raisons qui, malgré les griefs de la France, ne lui permettent pas de refuser purement et simplement la proposition qui lui est faite.
Le 28 mai 1955, Jacques Fouques-Duparc ambassadeur de France en Italie informe le ministère français des Affaires étrangères de la position italienne sur les questions d'intégration économique européenne, à la veille de la conférence de Messine, en détaillant les propos tenus par Attilio Cattani, directeur général des Affaires économiques du ministère des Affaires étrangères italien, lors d'une conférence de presse. L'Italie semble être plutôt en faveur d'une intégration économique large, avec toutefois un intérêt pour une coopération sectorielle dans le secteur nucléaire.
En mai 1955, le Quai d'Orsay réagit au mémorandum soumis le 20 mai 1955 par les trois pays du Benelux à la République fédérale d'Allemagne (RFA), à l'Italie et à la France pour relancer l'intégration européenne dans les domaines notamment des transports, de l'énergie et de l'énergie nucléaire et pour servir de base à la conférence de Messine des 1er, 2 et 3 juin.
In seinen Memoiren verfolgt der ehemalige belgische Außenminister Paul-Henri Spaak die Initiativen für einen neuen Anlauf des europäischen wirtschaftlichen Aufbauwerks im Jahre 1955 zurück.
Ludwig Erhard (Mitte), von 1949 bis 1963 bundesdeutscher Wirtschaftsminister und von 1957 bis 1963 gleichzeitig Vizebundeskanzler, erweist sich zwischen 1957 und 1958 in den Diskussionen innerhalb der Organisation für europäische wirschaftliche Zusammenarbeit als einer der stärksten Befürworter für die Schaffung einer Freihandelszone.