Le 5 décembre 1977, lors du Conseil européen de Bruxelles des 5 et 6 décembre, Valéry Giscard d'Estaing, président de la République française, propose la mise en place d'un espace judiciaire européen.
Le 14 décembre 1977, lors d'un entretien télévisé, Valéry Giscard d'Estaing, président de la République française, défend son projet d'espace judiciaire européen et en explique les enjeux pour la France et pour l'Europe.
Le 10 avril 1979, Gérard Bordu, membre du Parlement européen, adresse au Conseil des Communautés européennes une demande d'éclaircissements sur la mise en œuvre du projet d'espace judiciaire européen.
Le 9 juillet 1982, le Parlement européen adopte une résolution sur le projet d'espace judiciaire européen et réaffirme l'importance de la coopération européenne en matière de lutte contre la criminalité et le terrorisme.
Le 27 mai 1983, Robert Badinter, ministre français de la Justice, décrit devant les membres du Sénat les efforts du gouvernement pour renforcer à l'échelle européenne la coopération judiciaire en matière pénale et pour rechercher les instruments juridiques appropriés pour lutter contre les actes de terrorisme.
Le 15 juin 1990, les représentants des Douze signent à Dublin la convention relative à la détermination de l'État responsable de l'examen d'une demande d'asile présentée dans l'un des États membres des Communautés européennes.
Les 28 et 29 juin 1991, le Conseil européen de Luxembourg fixe les étapes successives de l'action commune des Douze dans le domaine des affaires intérieures et judiciaires.
Le 27 février 1996, le quotidien français Le Monde commente le durcissement de la politique des Quinze en matière de lutte contre les demandeurs d'asile et évoque les critiques du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Le 20 décembre 1996, le Conseil des ministres européens adopte une action commune sur la base de l'article K.3 du traité sur l'Union européenne afin d'établir, pour la période 1997-2000, un programme commun d'échanges, de formation et de coopération entre les services répressifs (Oisin) de la criminalité des États membres.
Le 16 juin 1997, le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung examine les enjeux de la mise en place d'un espace de liberté, de sécurité et de justice au sein de l'Europe communautaire.
Le 14 juillet 1998, décidée à contribuer à l'émergence d'un espace européen de justice et des affaires intérieures, la Commission européenne rend publique sa communication Vers un espace de liberté, de sécurité et de justice notamment destinée, en application du traité d'Amsterdam, à rapprocher l'Union européenne du citoyen.
Le 19 mars 1998, sur la base de l'article K.3 du traité sur l'Union européenne, le Conseil adopte l'action commune Odysseus qui instaure un programme de formation, d'échanges et de coopération dans le domaine des politiques de l'asile, de l'immigration et du franchissement des frontières extérieures des quinze États membres.
Le 19 mars 1998, sur la base de l'article K.3 du traité sur l'Union européenne, le Conseil adopte l'action commune Falcone qui établit un programme d'échanges, de formation et de coopération pour les personnes responsables de l'action contre la criminalité organisée dans les quinze États membres.
En janvier 1999, le mensuel français Le Monde diplomatique commente la décision des Quinze de créer un "cordon sanitaire" autour de leurs frontières communes pour mieux contrôler les flux des migrants et des demandeurs d'asile.
Le 22 novembre 2000, désireuse de contribuer au renforcement de la coopération judiciaire en matière pénale dans l'Union européenne et de lutter contre la criminalité organisée, la Commission européenne adopte une communication dans laquelle elle commente les missions de l'unité Eurojust créée par les Quinze lors du Conseil européen de Tampere des 15 et 16 octobre 1999 sous la forme d'un service composé à Bruxelles de magistrats, de procureurs, de juges et d’autres experts judiciaires détachés de chacun des États de l’Union européenne.
Dans cette interview, António Vitorino, membre de la Commission européenne chargé de la justice et des affaires intérieures de 1999 à 2004, décrit les principales avancées en matière de politique d'asile et d'immigration depuis l’entrée en vigueur du traité d’Amsterdam en 1999.
Le Conseil européen de Vienne (11 et 12 décembre 1998)
Les 11 et 12 décembre 1998, le Conseil européen de Vienne adopte le rapport approuvé le 3 décembre 1998 à Bruxelles par le Conseil « justice et affaires intérieures » sur le plan d'action du Conseil et de la Commission concernant les modalités optimales de mise en œuvre des dispositions du traité d'Amsterdam relatives à l'établissement d'un espace de liberté, de sécurité et de justice.
Lors du Conseil européen de Vienne des 11 et 12 décembre 1998, en présence des ministres des Affaires étrangères des pays d'Europe centrale et orientale (PECO) et de Chypre, les chefs d'État ou de gouvernement des Quinze adoptent un plan d'action qui fixe les mesures à prendre après l'entrée en vigueur du traité d'Amsterdam afin de réaliser un espace européen de liberté, de sécurité et de justice.
Le Conseil européen de Tampere (15 et 16 octobre 1999)
Le 15 octobre 1999, lors du Conseil européen de Tampere, Nicole Fontaine, présidente du Parlement européen, évoque les enjeux du futur espace de liberté, de sécurité et de justice européen.
Les 15 et 16 octobre 1999, le Conseil européen de Tampere (Finlande) adopte, en application du traité d'Amsterdam, une série de mesures détaillées pour la mise en place d'un véritable espace européen de liberté, de sécurité et de justice dans l'Union européenne.
Lors du Conseil européen de Tampere (Finlande) des 15 et 16 octobre 1999, les chefs d'État ou de gouvernement des Quinze décident la mise en oeuvre intégrale et immédiate du traité d'Amsterdam en matière de sécurité intérieure dans l'Union européenne.
Le 16 octobre 1999, à l'issue du Conseil européen de Tampere (Finlande), Jacques Chirac, président de la République française, et son Premier ministre Lionel Jospin répondent aux questions des journalistes sur la mise en place d'un espace de liberté, de sécurité et de justice dans l'Union européenne.
Le 16 octobre 1999, le quotidien madrilène El País détaille les résultats du Conseil européen de Tampere, notamment en matière de politique d’immigration et de droit d’asile, particulièrement en ce qui concerne le renforcement des contrôles aux frontières externes de l’Union européenne et le projet de création d’un système européen commun d'asile. L’article se penche également sur la manière dont l’Espagne gère les flux migratoires et détaille les principales mesures mises en place par les autorités espagnoles en la matière.
Le 16 octobre 1999, à l'issue du Conseil européen de Tampere des 15 et 16 octobre, le chancelier allemand Gerhard Schröder évoque devant les journalistes les avancées obtenues par les Quinze en ce qui concerne notamment la mise en place d'un espace de liberté, de sécurité et de justice dans l'Union européenne.
Le Conseil européen de Tampere (15 et 16 octobre 1999)
Le 18 octobre 1999, le quotidien français Le Figaro commente les résultats du Conseil européen de Tampere des 15 et 16 octobre en ce qui concerne notamment la mise en place d'un espace de liberté, de sécurité et de justice dans l'Union européenne.
Le 28 octobre 1999, Joschka Fischer, ministre allemand des Affaires étrangères, commente devant le Bundestag les décisions du Conseil européen de Tampere relatives notamment à l'établissement d'un espace européen de liberté, de sécurité et de justice dans l'Union européenne.
En novembre-décembre 1999, Charles Elsen, directeur général au secrétariat du Conseil de l'Union européenne, analyse dans le périodique Revue du Marché commun et de l'Union européenne les enjeux de la coopération dans le domaine de la justice et des affaires intérieures dans l'Union européenne.