Le 5 mai 1949, dix États signent à Londres le Statut du Conseil de l'Europe visant à encadrer la collaboration européenne dans les domaines politique, économique, social, culturel, scientifique, juridique ou administratif. Le Statut de l’organisation entre en vigueur le 3 août 1949.
Carte interactive montrant les 10 États fondateurs du Conseil de l'Europe en 1949, ainsi que les 37 adhésions successives qui ont déterminé la composition actuelle de l'organisation.
Le 11 mai 2007, l'adhésion du Monténégro au Conseil de l'Europe porte à 47 le nombre d'États membres de l'organisation. Sur la photo, Milan Rocen, ministre des Affaires étrangères de la République de Monténégro, signe à Strasbourg l'instrument d'adhésion au Statut du Conseil de l'Europe, en présence du secrétaire général de cette organisation, Terry Davis.
Extrait du compte rendu de la Conférence sur la création d’un Conseil de l’Europe, tenue au Palais de Saint-James à Londres du 3 au 5 mai 1949, portant sur la question de l’admission de nouveaux États membres dans l’organisation.
Le 5 mai 1949, lors de la cérémonie de signature du Statut du Conseil de l'Europe au Palais de Saint-James à Londres, les délégués des gouvernements des dix États fondateurs du Conseil de l'Europe prononcent une déclaration dans l'ordre alphabétique des pays qu'ils représentent.
Note du secrétariat général du Conseil de l'Europe, du 13 juillet 1962, expliquant les phases officielles de la procédure d'admission de nouveaux membres à l'organisation.
Le 11 mai 1989, l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe décide de créer un statut d'invité spécial pour les assemblées législatives nationales des pays d'Europe centrale et orientale.
Le 14 mai 1993, le Comité des ministres du Conseil de l'Europe adopte la résolution statutaire (93) 26 relative au statut d'observateur. Ce statut permet notamment aux États non européens, prêts à accepter les principes de la démocratie, de la prééminence du droit et du respect des droits de l'homme, d'envoyer des observateurs à certains comités d'experts de l'organisation.
Le 4 octobre 1994, l'Assemblée parlementaire recommande au Comité des ministres de définir les limites de l'élargissement du Conseil de l'Europe en tenant compte d'une série de principes.
Comme réponse à la recommandation 1247 (1994) de l’Assemblée parlementaire, le Comité des ministres du Conseil de l’Europe adopte le 21 février 1995 une communication dans laquelle il réaffirme la priorité de l’organisation d’achever et consolider le processus d’élargissement aux États européens libérés du communisme au rythme de leur évolution démocratique.
Suite à son adhésion au Conseil de l'Europe le 25 janvier 2001, l'Azerbaïdjan est soumis à une procédure de suivi entraînant notamment des enquêtes sur des cas de prisonniers politiques. En août 2003, le mensuel allemand Europäische Zeitung dédie une page à un pays qui, par manque de respect de ses engagements, risque l'expulsion de l'organisation.
Le 18 juillet 2002, le quotidien Luxemburger Wort se fait l’écho de la mission d’information en Azerbaïdjan et en Géorgie de la ministre luxembourgeoise des Affaires étrangères, Lydie Polfer, organisée dans le cadre de la présidence luxembourgeoise du Comité des ministres du Conseil de l’Europe dans le but d’évaluer les progrès démocratiques des pays du Caucase Sud récemment admis dans l’organisation.
Le 5 mars 2004, le quotidien français Le Monde se fait l’écho de la décision de la commission de suivi de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe de recommander à l’Assemblée, en raison des réformes démocratiques réalisées en Turquie pendant les deux dernières années, de clôturer la procédure dont le pays est l’objet depuis 1996.
Le 25 septembre 1974, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe constate avec regret que l’Espagne est encore loin de remplir les conditions nécessaires pour pouvoir adhérer comme membre de plein droit au Conseil de l’Europe, étant donné qu’elle n’est pas dotée d’institutions démocratiques et représentatives.
Suite à la fin du régime franquiste en 1975, des élections démocratiques aux Cortes espagnoles ont lieu le 15 juin 1977. Le 12 octobre 1977, l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe recommande au Comité des ministres d'inviter sans délai l'Espagne à adhérer à l'organisation.
Paru dans le quotidien espagnol El País le 9 octobre 1977, l'article relève les conditions pour l'adhésion de l'Espagne au Conseil de l'Europe et les étapes principales de la procédure d'admission.
Le 18 octobre 1977, vu l'avis favorable de l'Assemblée parlementaire, le Comité des ministres du Conseil de l'Europe décide d'inviter l'Espagne à devenir membre de l'organisation.
Le 24 novembre 1977 à Strasbourg, Marcelino Oreja, ministre espagnol des Affaires étrangères (à g.), signe l’instrument d’adhésion de l’Espagne au Conseil de l’Europe. À sa droite, Georg Kahn-Ackermann, Secrétaire général de l’organisation.
Le 31 janvier 1979 à Strasbourg, Adolfo Suárez, président du gouvernement espagnol, prononce un discours sur le processus politique espagnol devant l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.
Marcelino Oreja, ministre espagnol des Affaires étrangères de 1976 à 1980, et secrétaire général du Conseil de l’Europe de 1984 à 1989, explique les raisons qui l’ont mené en 1977 à promouvoir l’adhésion de l’Espagne au Conseil de l’Europe.
Miguel Ángel Martínez, député espagnol lors des premières élections démocratiques après la chute de la dictature en 1977, et président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe de 1992 à 1996, explique le rôle fondamental du Conseil de l’Europe dans la récupération de la démocratie et de la liberté en Espagne.
Suite au coup d'État militaire de 1967 qui instaure en Grèce le "régime des colonels", l'Assemblée consultative du Conseil de l'Europe décide de recommander au plus tard au printemps 1969 au Comité des ministres la suspension ou l'expulsion de la Grèce du Conseil de l'Europe si avant cette date une démocratie parlementaire acceptable n'a pas été rétablie dans le pays.
Dans ce texte du 30 janvier 1969, l’Assemblée consultative, considérant que le régime grec enfreint gravement les conditions que doivent remplir les membres du Conseil de l'Europe telles que définies à l'article 3 du Statut, estime que la Grèce devrait considérer son retrait conformément à l’article 7 et recommande au Comité des ministres de prendre les mesures appropriées prévues à l’article 8 du Statut.
Saisie en septembre 1967 des requêtes interétatiques du Danemark, de la Norvège, de la Suède et des Pays-Bas contre la Grèce, la Commission européenne des droits de l'homme transmet en novembre 1969 un rapport au Comité des ministres sur la violation par le gouvernement grec de plusieurs dispositions de la Convention européenne des droits de l'homme. Faisant sien l'avis exprimé par la Commission, et malgré la dénonciation par la Grèce de la Convention, le Comité des ministres décide le 15 avril 1970 que le gouvernement défendeur a violé la Convention.
Résolution (70) 34 du Comité des ministres du Conseil de l'Europe, du 27 novembre 1970, sur les conséquences juridiques et financières du retrait de la Grèce de l'organisation. Ayant été notifié par le gouvernement de la Grèce le 12 décembre 1969, le retrait prend effet le 31 décembre 1970.
Dans cette note du 14 octobre 1974, le Secrétariat général du Conseil de l’Europe, compte tenu de la réadmission de la Grèce dans l’organisation, rappelle les étapes à suivre par les organes du Conseil de l’Europe lors de la procédure d’adhésion, et examine les conséquences juridiques d’une telle admission, notamment celles concernant la position de la Grèce à l’égard des conventions et accords qu’elle avait signés avant son retrait.
En 1974, suite à la décision du gouvernement hellénique d'organiser des élections libres au suffrage universel après la chute du "régime des colonels", le Comité des ministres du Conseil de l'Europe envisage d'inviter la Grèce à redevenir membre de l'organisation et charge le Secrétaire général de lui soumettre un rapport comprenant notamment le projet de l'invitation.
Le 28 novembre 1974, vu l'avis favorable de l'Assemblée consultative du Conseil de l'Europe, le Comité des ministres décide d'inviter la Grèce à redevenir membre de l'organisation.
Au lendemain de l'adhésion de Monaco au Conseil de l'Europe le 5 octobre 2004, le quotidien luxembourgeois Tageblatt souligne les efforts supplémentaires déployés par les autorités monégasques pour que leur pays soit accepté au sein de l'organisation en tant qu'État démocratique et souverain au même titre que d'autres micro-États tels le Liechtenstein, Saint-Marin ou l'Andorre.
Au lendemain de l'adhésion de Monaco au Conseil de l'Europe le 5 octobre 2004, le quotidien Lëtzebuerger Journal détaille les conditions politiques que le pays a dû remplir pour être admis, après six ans de négociations, au sein de l'organisation en tant qu'État de droit démocratique et souverain.
Le 5 octobre 2004, le chef d'État monégasque, Albert de Monaco, signe à Strasbourg l'instrument d'adhésion au Statut du Conseil de l'Europe, en présence du secrétaire général de cette organisation, Terry Davis.
Le 5 octobre 2004, le drapeau monégasque est hissé devant le Palais de l'Europe à Strasbourg, marquant ainsi l'adhésion de la principauté au Conseil de l'Europe.