Le 12 avril 1989, Jacques Delors, président de la Commission des Communautés européennes, rend public le "rapport Delors" qui prévoit la réalisation de l'Union économique et monétaire (UEM) en trois phases successives.
Les 27 et 28 juin 1989, le Conseil européen de Madrid demande la réalisation des travaux préparatoires en vue de réunir une Conférence intergouvernementale (CIG) pour établir les étapes ultérieures à la première phase de l'Union économique et monétaire (UEM).
Le 10 octobre 1990, en vue de la création d'une Union économique et monétaire (UEM), le Parlement européen adopte une résolution dans laquelle il soumet aux participants de la Conférence intergouvernementale (CIG) l'examen des modifications qu'il conviendrait d'apporter au traité de Rome.
Le Conseil européen de Rome (14 et 15 décembre 1990)
Le 15 décembre 1990, le Conseil européen de Rome fournit notamment dans ses conclusions le cadre dans lequel vont se dérouler les deux Conférences intergouvernementales (CIG) sur l'Union économique et monétaire (UEM) et sur l'Union politique.
Photo de famille du Conseil européen de Rome des 14 et 15 décembre 1990 qui fournit dans ses conclusions le cadre dans lequel vont se dérouler les deux Conférences intergouvernementales (CIG) sur l'Union économique et monétaire (UEM) et sur l'Union politique.
Le 15 décembre 1990, Guido Carli, ministre italien du Trésor, ouvre solennellement à Rome la Conférence intergouvernementale (CIG) sur l'Union économique et monétaire (UEM).
Le Conseil européen de Luxembourg (28 et 29 juin 1991)
Le 18 juin 1991, la présidence luxembourgeoise du Conseil des Communautés européennes dépose un projet de traité sur l'Union issu des travaux des Conférences intergouvernementales (CIG) sur l'Union politique et sur l'Union économique et monétaire (UEM) lancées le 15 décembre 1990 à Rome. Ce projet, qui propose pour l'Union une structure à trois piliers, débouche sur la signature, le 7 février 1992 à Maastricht, du Traité sur l'Union européenne.
Les 28 et 29 juin 1991, le Conseil européen de Luxembourg se félicite de l'état d'avancement des travaux des deux Conférences intergouvernementales (CIG) sur l'Union économique et monétaire (UEM) et sur l'Union politique et réaffirme que la décision finale sur le texte du traité sur l'Union politique et l'UEM sera arrêtée au Conseil européen de Maastricht des 9 et 10 décembre 1991.
Les 9 et 10 décembre 1991, les chefs d'État ou de gouvernement des Douze se réunissent en Conseil européen à Maastricht afin notamment de dégager un accord sur le traité sur l'Union européenne.
Photo de famille des chefs d'État ou de gouvernement des Douze réunis les 9 et 10 décembre 1991 en Conseil européen à Maastricht afin notamment de dégager un accord sur le traité sur l'Union européenne.
«Piscine ouverte de Maastricht: “Suivez-moi! – Dis-nous s’il y a de l’eau dans le bassin!”». Le 9 décembre 1991, à la veille du Conseil européen de Maastricht, le caricaturiste Horst Haitzinger ironise sur l'engagement («Suivez-moi») du chancelier allemand Helmut Kohl en faveur de l'Union économique et monétaire (UEM) et du traité sur l'Union européenne. Le président français François Mitterrand, deuxième dans la file semble plus hésitant à se lancer: «Dis-nous s'il y a de l'eau dans le bassin», tandis que le Premier ministre britannique John Major s'apprête à quitter le plongeoir.
Le 10 décembre 1991, à l'issue du Conseil européen de Maastricht, Ruud Lubbers, Premier ministre néerlandais et président en exercice du Conseil des Communautés européennes, tient une conférence de presse au cours de laquelle il assure ses interlocuteurs que la monnaie unique européenne deviendra une réalité effective avant la fin du vingtième siècle.
Le 12 décembre 1991, commentant dans les colonnes du quotidien français Le Figaro les résultats du Conseil européen de Maastricht des 9 et 10 décembre, Thierry de Montbrial, directeur de l'Institut français des relations internationales (Ifri), insiste sur la nécessité de concrétiser rapidement les décisions adoptées par les Douze, notamment en matière de politique monétaire ou de défense.
Le 12 décembre 1991, commentant les résultats du Conseil européen de Maastricht des 9 et 10 décembre, le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung explique que le chancelier allemand Helmut Kohl a dû renoncer à la plupart de ses projets, notamment en matière de politique économique et monétaire, à cause de l'attitude de blocage du Royaume-Uni.
Le 12 décembre 1991, commentant les résultats du Conseil européen de Maastricht des 9 et 10 décembre, le quotidien britannique The Guardian estime que les blocages du Royaume-Uni ne pourront pas être maintenus éternellement et entrevoit l'Union européenne évoluer, avec chaque nouveau traité, vers une structure à caractère plus fédéraliste.
Le 12 décembre 1991, commentant les résultats du Conseil européen de Maastricht des 9 et 10 décembre, le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung pointe l'échec des projets d'union politique du chancelier allemand Helmut Kohl et souligne le rôle important de la France pour sortir les Douze de l'impasse.
"L'Euro-vélo, une fois assis dessus, le cycliste constate tout de suite - ça grimpe..." Le 14 décembre 1991, le caricaturiste allemand Ernst Maria Lang ironise sur les efforts du gouvernement allemand pour mettre en place l'Union économique et monétaire (UEM). Dans leur enthousiasme, le chancelier allemand Helmut Kohl (à g.), Theo Waigel, ministre allemand des Finances (au centre), et Hans-Dietrich Genscher, ministre des Affaires étrangères (à dr.), semblent de pas avoir réalisé que la roue arrière (politique sociale et la sécurité) est trop petite par rapport à la roue avant de l'union monétaire.
En décembre 1991, le caricaturiste français Plantu illustre l'attitude de blocage du Royaume-Uni lors du Conseil européen de Maastricht des 9 et 10 décembre, notamment en matière de politique monétaire et sociale.
La négociation sur l'Union économique et monétaire